CONSEILS DE PRO – COMMENT le préparer

1) Monter le tas

Constituez votre tas de compost au fur et à mesure des apports de déchets.

Pour que sa composition soit homogène, équilibrez les quantités de matières sèches (branchages, paille, broussailles, fleurs fanées…) et celles de résidus humides (gazon, produits ménagers, feuilles vertes, mauvaises herbes, etc.). S’il vous arrive d’avoir un volume plus important dans l’une des deux catégories, prévoyez un stockage intermédiaire. Lorsque vous avez une grande quantité de déchets à composter, faites plusieurs tas qui seront ainsi à des stades de décomposition différents. Enfin, la couverture du tas est utile au démarrage pour augmenter la montée en température et la destruction des éventuels parasites.

2) Retourner et arroser

La montée en température d’un tas de compost est très rapide, surtout lorsque les matières humides sont importantes. D’une vingtaine de degrés au départ, elle atteint les 70 °C au bout d’une bonne quinzaine de jours. Dès que cette température diminue, retournez votre tas pour provoquer une nouvelle élévation de la chaleur interne. Le fait de brasserie tas de compost permet aussi de bien mélanger les déchets entre eux et d’obtenir une composition finale plus homogène. Il est d’autant plus nécessaire de remuer toutes ces matières que vous faites des apports réguliers. Si vous êtes en période de sécheresse, arrosez votre compost de temps en temps pour favoriser la décomposition.

L’activateur de compost

Il s’agit d’un produit composé en général de sulfate d’ammoniaque, mais aussi de matières 1 organiques et minérales qui aident à la décomposition des éléments entassés. Son utilité est d’autant plus importante qu’il s’agit de déchets secs. L’apport se fait sur le dessus du tas par épandage, suivant les doses indiquées par le fabricant. Si les éléments mis à composter sont secs, arrosez aussitôt pour accélérer le processus de transformation. Un bon brassage répartit ensuite l’activateur dans le tas. On le trouve dans les rayons de produits pour le jardin des jardineries, sous les marques CP Jardin, Fertiligène, Sem, Vilmorin, etc. Comptez environ 2€ la boîte de 1 kg.

Le compost jeune


Il est préférable d’utiliser un compost bien mûr. Cependant, vous pouvez très bien faire un prélèvement de compost jeune, en surface, mais de préférence dans le bas du tas, pour l’incorporer à la terre de votre jardin, lors d’un labour d’hiver. Ce compost jeune se reconnaît à sa couleur brun clair et la présence d’éléments encore grossiers. Tamisez-le pour éliminer ces parties mal décomposées, que vous remettrez sur le tas. Ce compost sert davantage d’amendement que de fertilisant ou support de culture. Une bonne couche de 2 ou 3 cm, répartie sur le sol avant enfouissement, est nécessaire.

Le compost mûr

De couleur noire, friable sous les doigts, sans odeur, présentant une consistance homogène comparable à celle du terreau, le compost mûr est un excellent produit pour les semis ou les repiquages. Au potager, incorporez-le dans la couche superficielle du sol, et mélangez-le à la terre par un bon griffage. Vous pouvez aussi en disposer dans le fond des rayons de semis. Associez-le à un peu de terre de jardin pour garnir les jardinières. Utilisez-le pour le rempotage des plantes d’intérieur; ses éléments nutritifs seront assimilés au fur et à mesure des besoins des végétaux.

Le processus de transformation

Une vie microbienne se développe à l’intérieur des matières mises en tas et assure leur transformation. Cette décomposition est d’autant plus rapide que les produits sont humides et la chaleur importante. Après deux ou trois semaines, l’oxygène vient à manquer à l’intérieur du tas ; il faut donc le remuer pour éviter la disparition des organismes vivants. La production d’un compost jeune est effective au bout de trois ou quatre mois, mais attendez un minimum de six à huit mois pour qu’il soit réellement mature.